Guinée: des tractations pour la nomination d'un Premier ministre de transition
AT/Bases
démocratiques
Guinée:
des tractations pour la nomination d'un Premier ministre de transition
Les
tractations ont débuté hier jeudi 7 janvier en Guinée sur le choix d'un Premier
ministre issu de l'opposition. Mais, cette nouvelle donne politique met
définitivement à l’écart le chef de la Junte Moussa Dadis Camara.
Pierre
Emangongo Kunga
Les tractations ont
débuté hier jeudi 7 janvier en Guinée sur le choix d'un Premier ministre issu
de l'opposition, après la décision de la junte de partager le pouvoir pour
sortir de la crise née du coup d'Etat du 23 décembre 2008 et trois mois après
le massacre de plus de 150 opposants, a constaté l’AFP.
Les premières
réactions de l'opposition et de la société civile au discours
d'"apaisement" du président par intérim et nouvel homme fort, le
général Sekouba Konaté, ont été positives même si la prudence reste de mise,
tant de nombreuses questions restent en suspens.
En plus,
aucun nom faisant consensus ne semblait émerger hier jeudi après-midi et les spéculations
allaient bon train.
« Il
nous faut une personne techniquement compétente et politiquement mûre. Il nous
faut quelqu'un qui a des comptes à rendre à une structure », a indiqué
jeudi à l'AFP Bah Amadou Oury, vice-président de l'Union des forces
démocratiques de Guinée (UFDG, opposition).
Pour
Rabiatou Sérah Diallo, une des syndicalistes à la pointe de la contestation,
"l'idéal serait que le Premier ministre soit neutre, qu'il n'ait pas
d'ambition politique. Il est indiqué qu'il soit issu des forces sociales et
nous sommes catégoriques à ce sujet."
IT/Dadis
Camara
Le
responsable de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme
(Raddho), basée à Dakar, Alioune Tine, verrait pour sa part "un homme
intègre de la société civile, au-dessus de tout soupçon, pour mener une
transition pas très longue".
En
attendant la nomination du nouveau chef
du gouvernement on constate que cette
nouvelle donne politique met définitivement à l’écart le chef de la
Junte Dadis Camara. Ce dernier devra
d’abord recouvrer sa santé et répondre
éventuellement devant la justice quant à
son implication dans le massacre du 28
septembre 2009 à Conakry.
A en croire une certaine opinion, le président par
intérim de la Guinée, le général Sekouba Konaté, s’est rendu au Maroc pour recevoir également les ordres de la France quant au nouveau paysage politique en Guinée
Conakry. C’est donc une nouvelle ère politique qui s’ouvre dans ce pays de
l’Afrique de l’Ouest sans Dadis Camara.