Zimbabwe : Robert prêt à renouer avec l’occident
AT/Coopération
T/ Zimbabwe : Robert prêt à renouer avec l’occident
Pierre Emangongo Kunga
Le président zimbabwéen Robert Mugabe a indiqué hier mardi 6 octobre 2009 que son pays était prêt à avoir de "nouvelles relations" avec les Etats occidentaux dont il attend une levée des sanctions imposées depuis 2002 contre son régime.
"Notre pays conserve une attitude positive pour avoir de nouvelles relations, empreintes de coopération, avec tous les pays qui nous ont été hostiles par le passé", a déclaré le chef de l'Etat Robert Mugabe cité par l’AFP.Il a fait cette déclaration lors de la session d'ouverture du Parlement à Harare.
« Le retour du dialogue avec le bloc UE (Union européenne) s'accélère. Mais alors que notre gouvernement d'union nationale s'engage à nouveau avec les pays occidentaux, nous nous attendons à ce que ces pays qui ont imposé des sanctions illégales, ayant frappé notre économie et plus généralement notre peuple, les retirent », a-t-il poursuivi.
Une délégation de l'UE s'est rendue en septembre dans cet Etat d'Afrique australe pour la première fois depuis l'imposition des sanctions en 2002, afin d'étudier l'éventuel déblocage de son aide au développement.
Ces sanctions incluent un gel de l'aide européenne, hormis l'assistance humanitaire et sociale qui vont directement à la population, et l'interdiction de présence sur le sol européen de M. Mugabe, de son épouse Grace et de leur entourage.
Le chef de l'Etat, 85 ans et au pouvoir depuis 1980, avait juste avant cette visite dénoncé devant des militants les ingérences des "sales blancs" - Britanniques et Américains - dans les affaires du Zimbabwe. A l'issue de la rencontre, M. Mugabe s'en était encore une fois pris à l'ancienne puissance coloniale britannique, coupable selon lui, des maux de son pays.
Concrètement, estime un analyste, ces sanctions affectent beaucoup plus les paisibles citoyens qui deviennent des victimes innocentes. Raison pour laquelle la levée des ces sanctions contribuera énormément à la relance de l’économie zimbabwéenne, actuellement désarticulée.